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Vaccin anti COVID-19 de Moderna (mRNA-1273) : ce qu’il faut savoir

2 septembre 2021

Mis à jour le 5 janvier 2022, conformément aux recommandations provisoires actualisées sur l’utilisation hétérologue des vaccins contre la COVID-19.

Le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) de l’OMS sur la vaccination a publié des recommandations provisoires sur l’utilisation du vaccin mRNA-1273 de Moderna contre la Covid-19. Cet article présente un résumé de ces recommandations provisoires ; vous pouvez consulter le document complet ici.

Voici ce qu’il faut savoir.

Qui doit être vacciné en premier ?

Comme pour tous les vaccins anti-COVID-19, les agents de santé à haut risque d’exposition et les personnes âgées doivent être vaccinés en priorité.

À mesure que les quantités de vaccins disponibles augmenteront, d’autres groupes prioritaires devront être vaccinés, notamment les personnes les plus touchées par la COVID-19 ou défavorisées du fait d’inégalités en santé.

Qui d’autre peut se faire vacciner ?

Les comorbidités étudiées dans le cadre de l’essai clinique de phase III comprenaient les maladies pulmonaires chroniques, les cardiopathies significatives, l’obésité sévère, le diabète, les maladies du foie et l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). La vaccination est recommandée pour les personnes atteintes de comorbidités dont on sait qu’elles augmentent le risque de COVID-19 sévère.

Bien que d’autres études soient nécessaires chez les personnes immunodéprimées, les sujets de cette catégorie appartenant à un groupe auquel la vaccination est recommandée peuvent être vaccinés après avoir été informés et conseillés.

Les personnes vivant avec le VIH sont plus exposées au risque de forme grave de la COVID-19. Les candidats à la vaccination dont la séropositivité vis-à-vis du VIH est connue doivent être informés et conseillés.

La vaccination peut être proposée aux personnes qui ont déjà eu la COVID-19. Mais elles souhaiteront peut-être repousser la vaccination jusqu’à six mois après l’infection par le SARS-CoV-2.

L’efficacité du vaccin devrait être similaire chez les femmes qui allaitent et chez les autres adultes. L’OMS recommande l’utilisation du vaccin chez les femmes qui allaitent comme chez les autres adultes. L’OMS ne recommande pas d’interruption de l’allaitement du fait de la vaccination.

Faut-il vacciner les femmes enceintes ?

Compte tenu des conséquences néfastes de la COVID-19 pendant la grossesse et des données de plus en plus nombreuses attestant un profil d’innocuité favorable du vaccin mRNA-1273 pendant la grossesse, l’OMS recommande son utilisation chez les femmes enceintes. L’OMS ne recommande pas de faire un test de grossesse avant la vaccination. Elle ne préconise pas non plus de retarder ou d’interrompre une grossesse en raison de la vaccination.

L’OMS ne recommande pas la réalisation d’un test de grossesse avant la vaccination. Elle ne préconise pas non plus de retarder ou d’interrompre une grossesse en raison de la vaccination.

Qui ne doit pas se faire vacciner ?

Les personnes ayant des antécédents de réaction allergique à un des composants du vaccin ne doivent pas être vaccinées au moyen de ce vaccin ni d’un autre vaccin à ARNm.

Même si la vaccination est recommandée pour les personnes âgées en raison du risque élevé de forme grave de la COVID-19 et de décès, la situation des personnes âgées très fragiles dont l’espérance de vie anticipée est inférieure à trois mois doit être appréciée au cas par cas.

Le vaccin ne doit pas être administré aux personnes de moins de 18 ans avant les résultats d’études supplémentaires.

Quelle est la posologie recommandée ?

Le SAGE recommande de proposer aux personnes gravement et modérément immunodéprimées une dose supplémentaire de vaccin. La raison en est que ce groupe a moins de chances de bien répondre à la vaccination après une primo-vaccination standard et risque davantage de contracter une forme grave de la COVID-19. 

Des études ont révélé un impact élevé sur la santé publique lorsque l’intervalle était plus long que celui recommandé par le protocole EUL. Par conséquent, les pays confrontés à une incidence élevée de COVID-19 combinée à de graves difficultés d’approvisionnement en vaccins pourraient envisager de retarder la deuxième dose jusqu’à 12 semaines afin de renforcer la couverture par la première dose des populations hautement prioritaires. 

Ce vaccin peut-il être « mélangé et apparié » avec d’autres vaccins ?

Pour une primovaccination complète, le SAGE accepte deux doses hétérologues de vaccin anti-COVID-19 dont l’utilisation d’urgence est autorisée au titre du protocole EUL de l’OMS.

À l’intention des pays qui envisagent des calendriers hétérologues, l’OMS a formulé des recommandations pour garantir une immunogénicité ou une efficacité vaccinale équivalente ou favorable avec les calendriers hétérologues par rapport aux calendriers homologues :

  • L’un ou l’autre des vaccins à vecteur contre la COVID-19 autorisés au titre du protocole EUL de l’OMS (Janssen ou AstraZeneca Vaxzervia/COVISHIELD) peut être utilisé comme deuxième dose après une première dose du vaccin de Moderna, en fonction de la disponibilité des produits.
  • Le vaccin de Moderna peut également être utilisé comme deuxième dose après l’un des vaccins inactivés contre la COVID-19 autorisés au titre du protocole EUL de l’OMS (Sinopharm, Sinovac ou Bharat) ou l’un des vaccins à vecteur (Janssen ou AstraZeneca Vaxzervia/COVISHIELD).

Le vaccin est-il sûr ?

Le 30 avril, l’OMS a inscrit le vaccin Moderna sur la liste des vaccins destinés à une utilisation d’urgence. Le protocole de l’OMS d’autorisation d’utilisation d’urgence (EUL) permet d’évaluer la qualité, l’innocuité et l’efficacité des vaccins contre la COVID-19. Il constitue de surcroît une condition préalable à l’approvisionnement en vaccins par le Mécanisme COVAX.

L’EMA a étudié en détail les données sur la qualité, l’innocuité et l’efficacité du vaccin Moderna contre la COVID-19 et autorisé son utilisation dans l’ensemble de l’Union européenne.

Le SAGE recommande de maintenir tous les vaccinés en observation pendant au moins 15 minutes après la vaccination. Ceux qui font immédiatement une réaction allergique grave à la première dose ne doivent pas recevoir d’autres doses.

L’évaluation à long terme de l’innocuité suppose un suivi continu des participants aux essais cliniques ainsi que des études spécifiques et une surveillance permanente des effets secondaires ou des manifestations indésirables chez les vaccinés une fois la vaccination mise en place.

Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale, groupe d’experts qui donne des conseils indépendants et fiables à l’OMS sur la sécurité de la vaccination, reçoit et évalue les signalements de problèmes de sécurité éventuels pouvant avoir un impact international.

Comment se situe ce vaccin par rapport aux autres vaccins anti-COVID-19 actuellement utilisés ?

Il est impossible de comparer directement les vaccins en raison des différentes méthodes employées pour concevoir les études respectives, mais globalement, tous les vaccins ayant reçu une autorisation d’utilisation d’urgence au titre du protocole EUL sont d’une grande efficacité pour prévenir les formes graves de la COVID-19 et les hospitalisations.

Quelle est l’efficacité du vaccin ?

L’efficacité observée du vaccin Moderna est d’environ 94,1 % contre la COVID-19, et la protection commence 14 jours après la première dose.

Est-il efficace contre les nouveaux variants ?

D’après les données dont on dispose jusqu’à présent, les nouveaux variants du SARS-CoV-2, dont le B.1.1.7 et le 501Y.V2, ne modifient pas l’efficacité du vaccin à ARNm de Moderna. On continue de recueillir régulièrement et d’analyser des données sur les nouveaux variants et leur influence sur l’efficacité des moyens de diagnostic, des traitements et des vaccins contre la COVID-19. Il n’y a pas encore de données pour le variant Omicron.

Empêche-t-il l’infection et la transmission ?

On ne sait pas si le vaccin préviendra l’infection et empêchera la transmission par le vacciné. L’immunité persiste plusieurs mois, mais sa durée totale n’est pas encore connue. Ces questions importantes font l’objet d’études.

En attendant, il convient de maintenir les mesures de santé publique efficaces : port du masque, distanciation physique, lavage des mains, hygiène respiratoire et hygiène en cas de toux, évitement des foules et bonne aération.

Cette page Web a été mise à jour le 5 janvier 2022 pour actualiser les dernières orientations et garantir la cohérence des informations et de la présentation.