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Le vaccin d’Oxford/AstraZeneca (chAdOx1-S [recombinant]) contre la COVID-19 : ce qu’il faut savoir

2 septembre 2021

Mis à jour le 5 janvier 2022.

Le Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS (SAGE) sur la vaccination a publié des recommandations provisoires sur l’utilisation de ce vaccin.

Cet article présente un résumé des recommandations provisoires qui ont été mises à jour le 30 juillet 2021. Le document d’orientation peut être consulté ici. (en anglais)

Qui doit être vacciné en premier ?

Tant que l’approvisionnement en vaccins est limité, il est recommandé de donner la priorité aux agents de santé à haut risque d’exposition et aux personnes âgées, notamment celles âgées de 65 ans et plus.

Les pays peuvent se référer à la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités et au Cadre de valeurs de l’OMS pour obtenir des conseils sur les groupes cibles à vacciner en priorité.

Qui d’autre peut se faire vacciner ?

La vaccination est recommandée pour les personnes atteintes de comorbidités dont on sait qu’elles augmentent le risque de développer une forme sévère de COVID-19, notamment l’obésité, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires et le diabète.

Bien que des études supplémentaires soient nécessaires chez les personnes vivant avec le VIH ou présentant une maladie auto-immune, ou chez les personnes immunodéprimées, les sujets de cette catégorie appartenant à un groupe auquel la vaccination est recommandée peuvent être vaccinées après avoir été informés et conseillés.

La vaccination peut être proposée aux personnes qui ont déjà contracté la COVID-19 par le passé, mais celles-ci peuvent envisager de reporter leur vaccination contre la COVID-19 jusqu’à six mois après l’infection par le SARS-CoV-2, afin de permettre à d’autres personnes ayant besoin du vaccin de façon plus urgente de passer en premier. Si des variants préoccupants circulent, ce report pourrait être ramené à 90 jours.

La vaccination peut être proposée aux femmes qui allaitent si elles font partie d’un groupe auquel la vaccination est recommandée. L’OMS ne recommande pas l’arrêt de l’allaitement maternel après la vaccination.

Faut-il vacciner les femmes enceintes ?

La grossesse expose les femmes à un risque plus élevé de forme grave de la COVID-19, mais on dispose de très peu de données pour évaluer la sécurité du vaccin pendant la grossesse.

Les femmes enceintes peuvent recevoir le vaccin si les avantages de la vaccination chez une femme enceinte l’emportent sur les risques potentiels du vaccin.

Ainsi, les femmes enceintes à haut risque d’exposition au SARS-CoV-2 (par exemple les agentes de santé) ou présentant des comorbidités qui augmentent le risque de développer une forme sévère de la maladie peuvent être vaccinées en concertation avec leur dispensateur de soins de santé.

Qui ne doit pas se faire vacciner ?

Les personnes ayant des antécédents de réaction allergique grave à l’un des composants du vaccin ne doivent pas être vaccinées.

Le vaccin n’est pas recommandé pour les personnes âgées de moins de 18 ans dans l’attente des résultats d’études complémentaires.

Quelle est la posologie recommandée ?

La posologie recommandée est de deux doses administrées par voie intramusculaire (0,5 ml chacune) avec un intervalle de 8 à 12 semaines.

Pour les pays où le taux de couverture vaccinale est encore peu élevé dans les groupes hautement prioritaires et qui enregistrent une forte incidence de cas de COVID-19 associée à des problèmes d’approvisionnement en vaccins, des intervalles plus longs, c’est-à-dire jusqu’à 16 semaines, peuvent être envisagés. L’OMS recommande de viser avant tout une couverture élevée de la première dose en prolongeant l’intervalle entre les doses, tout en continuant à maximiser la couverture de la deuxième dose chez groupes vulnérables dans le contexte des variants préoccupants, en particulier le variant Delta.

Il convient de noter que le schéma de complet à deux doses de ce vaccin est considéré comme plus protecteur contre les variants préoccupants qu'une seule dose.

En outre, le SAGE recommande de proposer aux personnes gravement et modérément immunodéprimées une dose supplémentaire de vaccin. La raison en est que ce groupe a moins de chances de bien répondre à la vaccination après une primovaccination standard et risque davantage de contracter une forme grave de la COVID-19. 

Ce vaccin peut-il être « mélangé et apparié » avec d’autres vaccins ?

Pour une primovaccination complète, le SAGE accepte deux doses hétérologues de vaccin anti-COVID-19 dont l’utilisation d’urgence est autorisée au titre du protocole EUL de l’OMS.

À l’intention des pays qui envisagent des calendriers hétérologues, l’OMS a formulé des recommandations pour garantir une immunogénicité ou une efficacité vaccinale équivalente ou favorable avec les calendriers hétérologues par rapport aux calendriers homologues :

  • Les recommandations sur le vaccin d’Astra-Zeneca ont également été modifiées pour indiquer que l’un ou l’autre des vaccins à ARNm contre la COVID-19 (Pfizer ou Moderna) peut être utilisé comme deuxième dose après une première dose avec le vaccin d’AstraZeneca en fonction de la disponibilité des produits.
  • Le vaccin d’Astra-Zeneca peut être utilisé comme deuxième dose après l’un des vaccins inactivés contre la COVID-19 autorisés au titre du protocole EUL de l’OMS (Sinopharm, Sinovac ou Bharat) en fonction de la disponibilité des produits.

Le vaccin est-il sûr ?

Deux versions du vaccin – produites par AstraZeneca-SKBio (République de Corée) et le Serum Institute of India – ont été autorisées pour une utilisation d’urgence par l’OMS. Lorsque le vaccin a été examiné par le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination, il l’avait déjà été par l’Agence européenne des médicaments.

Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) a été signalé dans des cas très rares après la vaccination. Cependant, une relation causale avec le vaccin n’a été ni confirmée ni exclue et des études plus rigoureuses sont nécessaires pour évaluer pleinement l’importance de ces événements. L’OMS continuera d’examiner ces rares signalements de SGB et de travailler en étroite collaboration avec les autorités de réglementation nationales pour gérer les risques potentiels.

Le Comité consultatif mondial pour la sécurité des vaccins, un groupe d’experts qui fournit à l’OMS un avis indépendant et faisant autorité concernant l’utilisation sans danger des vaccins, reçoit et évalue les rapports sur les événements de sécurité suspectés ayant potentiellement un impact international.

Quelle est l’efficacité du vaccin ?

L’efficacité du vaccin contre l’infection symptomatique par le SARS-CoV-2 est de 76 %. Mais ce résultat est spécifique aux événements survenant à compter de 15 jours après la deuxième dose, avec un intervalle de 29 jours entre les doses.

Comment se situe ce vaccin par rapport aux autres vaccins anti-COVID-19 actuellement utilisés ?

Il est impossible de comparer directement les vaccins en raison des différentes méthodes employées pour concevoir les études respectives, mais globalement, tous les vaccins ayant reçu une autorisation d’utilisation d’urgence au titre du protocole EUL sont d’une grande efficacité pour prévenir les formes graves de la COVID-19 et les hospitalisations.

Est-il efficace contre les nouveaux variants ?

Le SAGE a examiné toutes les données disponibles sur les performances du vaccin dans les milieux où circulent des variants dits inquiétants. Il recommande actuellement l’utilisation du vaccin AZD1222 conformément à la Feuille de route de l’OMS pour l’établissement des priorités, même si des variants du virus sont présents dans le pays. Les pays doivent évaluer les risques et les avantages en tenant compte de leur situation épidémiologique.

Les résultats préliminaires soulignent la nécessité urgente d’une approche coordonnée pour la surveillance et l’évaluation des variants et de leur impact potentiel sur l’efficacité vaccinale. L’OMS mettra à jour ses recommandations au fur et à mesure que de nouvelles données seront disponibles ,Il n’y a pas encore de données pour le variant Omicron.

Empêche-t-il l’infection et la transmission ?

On ne dispose pas de données suffisantes concernant l’impact de l’AZD1222 sur la transmission ou l’excrétion virale.

En attendant, il convient de maintenir et de renforcer les mesures de santé publique et les mesures sociales efficaces : port du masque, distanciation physique, lavage des mains, hygiène respiratoire en cas de toux ou d’éternuement, évitement des foules et bonne ventilation des lieux clos.

En date de septembre 2021, le vaccin d’AstraZeneca est sûr et efficace contre les risques extrêmement graves associés à la COVID-19, à savoir le décès, l’hospitalisation et les formes sévères. Pour ce qui concerne les signalements d’effets secondaires très rares, on se reportera à la déclaration du 16 avril 2021 du Comité consultatif mondial de l’OMS pour la sécurité des vaccins au sujet du vaccin d’AstraZeneca contre la COVID-19. Le Conseil des organisations internationales des sciences médicales range les manifestations indésirables des médicaments et des vaccins dans les catégories suivantes selon leur fréquence :

  • Très courantes > 1/10
  • Courantes (fréquentes) > 1/100 et < 1/10
  • Peu courantes (peu fréquentes) >1/1000 et < 1/100
  • Rares > 1/10000 et <1/1000
  • Très rares < 1/10000 

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