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À l’occasion d’un forum organisé par l’OMS, des scientifiques du monde entier intensifient leurs efforts de recherche sur les variants du SARS-CoV-2

12 janvier 2021 | Communiqué de presse

Des scientifiques du monde entier commencent à renforcer leurs travaux de recherche sur la COVID-19 alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) décide de renforcer sa collaboration scientifique et son suivi sur de nouveaux variants du SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19.

À l’occasion d’une réunion virtuelle d’une journée réunissant des scientifiques du monde entier à l’initiative de l’OMS, plus de 1 750 experts de 124 pays ont débattu des principales lacunes de connaissances et des priorités de la recherche sur les nouveaux variants du virus.

Dans son allocution d’ouverture, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a déclaré : « Depuis le premier jour de la pandémie, la science et la recherche ont joué un rôle déterminant dans la riposte et elles continueront demain d’être au cœur de l’action de l’OMS. »

La consultation était structurée autour de six domaines thématiques couvrant l’épidémiologie et la modélisation mathématique, la biologie évolutionnaire, les modèles animaux, les tests et le diagnostic, la prise en charge clinique et, enfin, les traitements et les vaccins. 

Les scientifiques ont noté l’importance de la recherche pour détecter et comprendre rapidement l’impact potentiel des nouveaux variants sur les produits de diagnostic, les traitements et les vaccins.

Un consensus s’est dégagé sur l’importance d’intégrer la recherche sur les nouveaux variants du SARS-CoV-2 au programme mondial pour la recherche et l’innovation, tout en améliorant la coordination entre les disciplines.

« Notre objectif collectif consiste à prendre les devants et à nous doter d’un mécanisme mondial pour rapidement identifier et étudier les variantes concernées et comprendre ce qu’elles impliquent pour les efforts de lutte contre la maladie » a déclaré la Dre Ana Maria Henao Restrepo, responsable du schéma directeur de l’OMS en matière de R-D.

Il est normal pour un virus de muter, mais plus le virus SARS-CoV-2 se propage, plus il a l’occasion de changer. Les niveaux élevés de transmission qui sont observés signifient que de nouveaux variants devraient apparaître.

Parmi les variants - en anglais significatifs signalés à ce jour, certains sont associés avec des hausses de la transmissibilité, mais non de la gravité de la maladie. Des recherches sont en cours pour déterminer si ces changements ont eu une incidence sur les outils et les mesures de santé publique.

Le séquençage génomique a joué un rôle déterminant pour identifier les nouveaux variants et y répondre.

« À ce jour, pas moins de 350 000 séquences – un chiffre impressionnant – ont été publiquement partagées, mais la plupart proviennent de quelques pays seulement. Si l’on veut que le monde puisse suivre correctement l’évolution du virus, il est indispensable d’améliorer la couverture géographique du séquençage », a déclaré la Dre Maria Van Kerkhove, Responsable technique pour la COVID-19 à l’OMS.

L’amélioration des capacités de séquençage à travers le monde est un domaine de recherche prioritaire pour l’OMS.

Le renforcement de la surveillance et des moyens de laboratoire afin de pouvoir suivre les souches qui posent problème doit s’accompagner d’une mise en commun rapide des échantillons de virus et de sérum au moyen de mécanismes convenus sur le plan mondial, de sorte que les travaux de recherche essentiels puissent être engagés rapidement à chaque fois.

Les scientifiques ont souligné l’importance de plateformes nationales de données pour rassembler les données essentielles (cliniques, épidémiologiques et se rapportant au virus) en vue de faciliter la détection et l’évaluation des nouveaux variants du SARS-CoV-2.